Histoire

La Section PCR de Saint Denis,

pionnière de la lutte pour la Liberté et le Respect

du Peuple Réunionnais

La dure période de la répression coloniale contre le PCR à Saint Denis

L’histoire de la Section PCR de Saint Denis se confond étroitement avec celle de la création du parti le 5 mai 1959 lors de son Congrès fondateur . Les camarades dionysiens étaient alors les pionniers de la Direction politique du parti avec Paul Vergès, Bruny Payet (photos archives de Paul Vergès et Bruny Payet), Pierre Rossolin, Jean Lettoulec  Alice Pévérelly ou encore Isnelle Amelin. Se réunissant au siège du journal Témoignages qui a l’époque se situait rue Maréchal Leclerc, les communistes réunionnais de Saint Denis subissaient la chasse aux sorcières qui était menée par le pouvoir d’Etat colonial et leurs représentants à La Réunion (Préfet, forces de police et de justice). La naissance de la Section s’est faite alors dans un climat d’oppression et de violences envers les Communistes Réunionnais et les thèses qu’ils défendent de Liberté, d’Egalité et de Respect de l’identité réunionnaise.

Arrivé en tête des Municipales de mars 1959, les progressistes communistes menés par Paul Vergès subirent la fraude électorale et la falsification des résultats par l’Administration préfectorale chargée par le pouvoir parisien de mater toutes velléités réunionnaises d’expression démocratique. C’est ainsi que deux jeunes militants le soir des élections, Eliard LAUDE (photo ci-joint) et  Antoine BaÏkiom sont tombés sous les balles des nervis des fraudeurs. Eliard LAUDE fut tué sur le coup tandis que Antoine Baïkiom fut grièvement blessé. Ils avaient tous les deux 17 ans. Paul Vergès quand a lui fut assommé et laisser pour mort sur un trottoir devant la Mairie.

Durant les années 60 et 70, les militants et responsables de la Section ont du militer dans l’ombre, sacrifiant leur vie de famille et leur vie professionnelle pour la cause de la défense des Droits du Peuple réunionnais à gérer leurs propres affaires ainsi que la défense de notre identité. Ainsi, ces responsables et simples militants ont été les victimes directs de la sinistre et cynique Ordonnance Debré d’octobre 1960 qui a expulsé hors du pays les camarades Jean LETTOULEC, Pierre ROSSOLIN, Boris et Clélie GAMALEYA, Max RIVIERE, Jean Baptiste PONAMA ou encore Daniel LALLEMAND.

L’enracinement

Victimes de ces années de répression et de bâillonnement, les camarades de Saint-Denis ont su maintenir et propager les idéaux et programmes du Parti dans la capitale et plus particulièrement dans les couches populaires, les travailleurs, les jeunes (avec le FJAR, Front de la Jeunesse Autonomiste Réunionnaise) et les femmes (avec l’Union des Femmes de La Réunion). Ainsi, c’est à Saint Denis à l’initiative du Parti et porter par la camarade de la Section Isnelle AMELIN qu’avait été crée la première grande organisation réunionnaise de lutte des Droits des Femmes : l’Union des Femmes de la Réunion, l’UFR.

Le PCR à Saint Denis était également à l’avant-garde de la lutte internationaliste mené par le Parti dès sa création en 1959. Ce sont les militants de la Section de Saint Denis, avec les femmes, les jeunes qui étaient au devant des manifestations répétées et solidaires envers le peuple sud africain victime du régime raciste de l’Apartheid.

D’autres valeurs et principes inhérents à toute organisation de lutte politique victime de la répression coloniale étaient portés par les camarades de Saint Denis, notamment la solidarité et le combat dans toute l’île et dans toutes les communes. Ainsi, une règle était admise selon laquelle aucun territoire n’était réservé à tel ou tel mais une vision globale a l’échelle de l’île au nom de la solidarité devait l’emporter. C’est ainsi que nombre de responsables comme Jean Baptiste PONAMA, Bruny Payet ou encore Paul Vergès allaient mener les combats électoraux aux quatre coins de l’île à Saint André, Saint Pierre, Sainte Marie…

Enfin, sans discontinuer, le PCR a mené dans les années 70, 80,90 de nombreuses batailles électorales qui ont démontré l’enracinement et l’attachement des dionysiens au Parti Communiste Réunionnais. On peut citer le rôle des anciens et actuels dirigeants ou simples militants incontournables comme Félix Gauvin, Jean Claude NURBEL, Jacques HOARAU, Aliette GAUVIN Maurice SOUBOU, Hilaire Latchoumanin Chetty dit Taya, Alain GRAVINA. Mais également Pierre Vergès qui en 1993 lors des législatives est arrivé en 2ème position.

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