Développement économique: Pierre Vergès adresse son point de vue à la FRBTP

La FRBTP a présenté il y a quelques semaines une contribution au sujet des conditions économiques et en particulier des perspectives du BTP à La Réunion dans le cadre du débat ouvert à l’occasion des prochaines échéances électorales.

Pierre Vergès a adressé un courrier au Président de la FRBTP afin de lui communiquer son point de vue sur la situation économique et sociale actuelle et sur les mesures et priorités à accorder au cours de la prochaine législature.

Ci après l’intégralité de sa lettre:

LE, 11 AVRIL 2012

MONSIEUR STEPHANE BROSSARD
PRESIDENT DE LA FEDERATION REUNIONNAISE
DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS

Monsieur le Président,

C’est avec beaucoup d’attention que j’ai pris connaissance du document que présente votre organisation en vue des toutes prochaines échéances électorales.

Vous apportez ainsi la contribution et le regard de votre profession dans le cadre du grand débat ouvert à l’occasion de ces scrutins. Ces rendez vous représentent une opportunité pour faire avancer des pistes d’actions concrètes pour sortir La Réunion de la crise sans précédent qu’elle connait depuis ces dernières années.

Ouvrir des perspectives crédibles de retour à la croissance et au développement

Comme vous le savez, j’ai décidé de m’engager dans cette campagne comme candidat à l’élection législative dans la 1ère circonscription de Saint Denis. Au delà des postures politiques, la gravité de la situation économique et sociale dans l’île et les perspectives qui en découlent, si les conditions actuelles se maintiennent au fil de l’eau, doivent nous inspirer avant tout la responsabilité. Celle de proposer aux Réunionnais et aux Réunionnaises un projet de développement cohérent et d’une ampleur telle, qu’il ouvrira pour La Réunion une dynamique nouvelle et des perspectives crédibles de retour à la croissance et au développement.

A la lecture de votre contribution, j’ai pu être conforté dans les orientations que nous portons pour inscrire résolument et durablement La Réunion dans la modernité et le progrès.

Le combat que nous avons à livrer pour restaurer la confiance, pour retrouver les bases d’un développement durable et solidaire, nous le vaincrons que dans le cadre d’une mobilisation générale de toutes les forces réunionnaises. L’entreprise, le travailleur, le demandeur d’emploi, le jeune étudiant, les pouvoirs publics locaux et nationaux,…, nous avons à nous unir pour défendre ensemble la priorité absolue qu’est l’emploi pour le plus grand nombre de nos compatriotes. Nous avons à notre portée la possibilité faire bouger les lignes si nous oeuvrons tous dans cette même dynamique, notre destin commun en dépend.

L’emploi, intimement lié à l’avenir du BTP

Les chiffres que vous indiquez dans votre note sont significatifs du poids que représente le secteur du BTP à La Réunion et des effets négatifs immédiats en terme d’emplois face au moindre aléa. En 3 ans, le BTP réunionnais a perdu 1/3 de ses effectifs, quand dans le même temps 1200 employeurs ont disparu. Cependant comme vous l’indiquez avec 17.000 emplois directs, le BTP constitue l’un des principaux leviers d’activités et d’emplois à La Réunion, qu’il convient de consolider et de faire progresser.

L’emploi est au cœur de nos priorités

L’emploi, le pouvoir d’achat, le logement, les déplacements, sont au premier rang des priorités dans les préoccupations des foyers réunionnais. Le BTP incarne le secteur d’activités qui prend en compte l’ensemble de ces dimensions.

Aux côtés de ces grandes priorités que nous entendons défendre auprès du prochain Gouvernement, notre projet s’appuie aussi sur la nécessité de retrouver une ambition pour La Réunion en matière de développement durable, pour concrétiser l’objectif de parvenir dans les 20 prochaines années à l’autonomie énergétique. Cette ambition a malheureusement été mise à mal par la faible volonté politique du gouvernement actuel et de ses relais locaux.

La préservation du service public et les moyens accordés pour l’éducation de notre jeunesse sera aussi l’un des combats que nous mènerons, tout comme le combat pour l’identité réunionnaise, des domaines essentiels pour projeter la Réunion dans l’avenir avec confiance.

Notre capacité à innover et à créer est intacte mais mérite d’être encouragée

Je suis convaincu de la capacité réunionnaise à innover, à bâtir et à s’inscrire dans la voie du progrès. Les expériences passées comme par exemple la réalisation de La Route des Tamarins, nous ont démontré que même l’impossible devient possible si la volonté politique existe.

La réalisation du projet de tram train se pose dans les mêmes termes. Au moment où le réseau routier est au bord de l’asphyxie, que le prix des carburants poursuit une tendance sans limite à la hausse, La Réunion doit sérieusement privilégier un autre mode de transport, écologique, propre et moderne. Des échéances électorales en 2010 ont fait que nous sommes passés une première fois à côté de la plus grande réalisation que La Réunion aura à mener.


Le tram train, l’un des grands projets que nous entendons défendre

Notre détermination est intacte. Nous avons porté le débat de la réalisation du transport ferré pour La Réunion auprès des candidats à l’élection présidentielle. Nous avons obtenu satisfaction après de certains d’entres eux. A l’Assemblée nationale comme au Sénat, nous serons des partenaires vigilants et sans concession pour obtenir la réalisation de cette infrastructure.

La nécessité d’un cadre stable pour restaurer la confiance et les bases du développement durable

J’appréhende l’action politique comme un élément essentiel de stabilité par la vision stratégique de long terme qu’il doit instaurer. Une fois le cap donné, il nous revient de faire entendre au plan national que l’outre mer n’est pas seulement une niche fiscale mais bien une terre de développement qui nécessite des moyens adaptés au rattrapage des retards et pour atténuer les obstacles liés à nos handicaps structurels.

Il nous revient de faire prospérer l’idée que La Réunion est une terre d’atouts et non une terre de handicaps.

C’est pourquoi nous plaiderons pour la mise en place d’un cadre législatif adapté, qui s’inscrit sur le long terme, à minima sur la durée de la législature, pour assurer aux acteurs économiques une stabilité des conditions d’investissements restaurées.

Nous défendrons le principe d’une enveloppe dédiée à la réalisation des grands projets soutenus par l’Etat dès le début de la législature.

Nous accompagnerons les mesures qui viseront à faire du logement le fer de lance de la relance du BTP au côté des grands projets défendus pour La Réunion. A ce titre, nous partageons votre point de vue sur le renforcement des moyens affectés à l’outre mer dans le cadre de la LBU et de l’assouplissement des procédures pour activer la défiscalisation.

A la clé, des emplois pérennes

Nous sommes convaincus de la contribution de votre secteur à la création d’activités et donc d’emplois pour répondre à notre objectif de lutte contre le chômage. La formation est un aspect décisif pour permettre au secteur de se doter de compétences. L’exemple de la Route des Tamarins peut ici à nouveau être cité, puisque nous avions à l’époque mené avec les organisations professionnelles, le plus vaste programme de formation qui a permis de mobiliser à La Réunion l’essentiel des ressources humaines pour conduire ce chantier.

La question de l’emploi se présente dans notre île avec une telle acuité que des modalités devront être discutées entre les professionnels, les représentants des salariés, l’Etat et les collectivités, pour faciliter la mise en œuvre avec efficacité des clauses d’insertion et de mieux disant social dans la commande publique, qu’il faudra dynamiser et fixer de façon pluriannuelle.

Sur ce point, je défendrai l’idée de transformer l’observatoire de la commande publique crée localement en un outil non pas de seul constat mais d’accompagnement efficace pour la mise en œuvre des politiques publiques accompagnant le secteur privé du BTP dans la réalisation des commandes publiques.

La survie d’un grand nombre d’entreprises, et en particulier les plus petites d’entres elles, dépend de l’accès à la commande publique. C’est pourquoi l’allotissement est une mesure à préserver pour adapter les marchés publics à la taille de nos entreprises.

Je vous transmets ci joint des éléments plus complets sur notre projet pour La Réunion, et je reste naturellement à votre écoute pour toute information complémentaire.

J’aurais plaisir à vous rencontrer pour échanger plus précisément sur l’ensemble de ces préconisations.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.

Pierre Vergès

Elections: Procuration mode d’emploi

ELECTIONS – TOUT SAVOIR SUR LA PROCURATION

 ***

 OÙ FAIRE ETABLIR SA PROCURATION ?

L’autorité localement habilitée à établir une procuration pourra varier selon les endroits et sera :

- Soit le juge du tribunal d’instance ou le juge qui en exerce les fonctions, compétent pour la résidence ou le lieu de travail de l’électeur ;

- Soit le greffier en chef de ce tribunal ;

- Soit un officier ou un agent de police judiciaire (autre que les maires et les adjoints) ou un réserviste de la police ou de la gendarmerie nationales ayant eu des fonctions d’agent ou d’officier de police judiciaire pendant sa carrière active, que le magistrat visé au 1° aura lui-même désigné.

- Soit des magistrats ou des greffiers en chef (en activité ou à la retraite) désignés par le premier président de la cour d’appel, à la demande du juge du tribunal d’instance.

Les résidents à l’étranger s’adresseront au consulat ou à l’ambassade de France.

QUAND DOIT-ON FAIRE ETABLIR UNE PROCURATION ?

 Une procuration peut être établie tout au long de l’année.

Aucune disposition législative ou réglementaire ne fixe de date limite pour l’établissement d’une procuration de vote.

Les électeurs ont intérêt à se présenter dans les services compétents suffisamment tôt avant un scrutin déterminé pour que la procuration puisse être acheminée en mairie.

Le mandant est la personne qui ne pourra pas aller voter.

QUI PEUT VOTER PAR PROCURATION ?

3 grandes catégories de personnes sont concernées par le vote par procuration (art L.71 du Code électoral) :

a – Les électeurs attestant sur l’honneur

 qu’en raison d’obligations professionnelles,

en raison d’un handicap,

 pour raison de santé ou

en raison de l’assistance apportée à une personne malade ou infirme,

 il leur est impossible d’être présent dans leur commune d’inscription le jour du scrutin ou de participer à celui-ci en dépit de leur présence dans la commune.

b – Les électeurs attestant sur l’honneur

 qu’en raison d’obligations de formation,

parce qu’ils sont en vacances ou

 parce qu’ils résident dans une commune différente de celle où ils sont inscrits sur une liste électorale,

 ils ne sont pas présents dans leur commune d’inscription le jour du scrutin.

c – Les personnes placées en détention provisoire et les détenus purgeant une peine n’entraînant pas une incapacité électorale.

LES DEMARCHES A ACCOMPLIR :

Le mandant doit se présenter personnellement et être muni :

– d’une pièce d’identité ;

– d’une déclaration sur l’honneur précisant qu’il se trouve dans l’une des catégories énumérées ci-dessus.  

Cette déclaration est intégrée au formulaire (Cerfa n° 12668*01 disponible sur place).

Les officiers de police judiciaire compétents se déplacent à la demande écrite des personnes dont l’état de santé ou physique ne leur permet pas de se déplacer.

RESILIATION DE LA PROCURATION :

Il peut se produire que le mandant puisse se rendre à son bureau de vote et désire voter personnellement.

 Si le mandataire n’a pas déjà voté, le mandant pourra voter après avoir justifié de son identité.

Dans le cas contraire l’exercice du droit de vote lui est refusé.

A contrario, le mandataire ne pourra plus faire usage de sa procuration s’il est constaté que le mandant s’est déjà présenté au bureau de vote.

De plus, les mandants ont la faculté de résilier leur procuration à tout moment.

 La résiliation est effectuée devant les mêmes autorités et dans les mêmes formes que la procuration.

 L’imprimé est le même que pour l’établissement d’une procuration. Le mandant peut donner concomitamment une nouvelle procuration sur le même formulaire.

Le mandataire :

Le mandataire est l’électeur qui vote à la place du mandant.

Les conditions pour être mandataire :

- Jouir de ses droits électoraux ;

- Être inscrit dans la même commune que le mandant.

Le choix du mandataire est libre, sous réserve des deux conditions précitées, et sa présence n’est pas nécessaire lors de l’établissement de la procuration.

Modalités de vote :

Le mandataire ne reçoit plus de volet de procuration.

C’est au mandant de prévenir le mandataire de l’établissement de la procuration.

Le mandataire ne peut disposer de plus de deux procurations DONT UNE SEULE ETABLIE EN FRANCE (art L.73).

Pour toute information, s’adresser :

- au tribunal d’instance

- au commissariat de police

- à la brigade de gendarmerie

 

 

Distribution militante de tract au marché du Chaudron

Pierre Vergès (candidat PCR aux législatives dans la 1er circonscription) et Maurice Gironcel (candidat dans la 6ème circonscription) étaient ce dimanche accompagnés des militants des sections communistes de Saint-Denis et de Sainte Suzanne au marché forain du Chaudron dans une conviviale opération de distribution de tract et de discussion avec la population dyonisienne. 

La pauvreté gagne silencieusement du terrain

Fin mars, l’observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale remettait à la Ministre des solidarités et de la cohésion sociale un rapport accablant sur la montée de la pauvreté en France.

Dans un article paru dans le journal le Monde en date du 10 avril 2012, une présentation des chiffres révélés par ce rapport met en avant la contradiction de la dure réalité des chiffres face aux promesses et aux actes du Président candidat, Nicolas Sarkozy lors de son mandat.

Si l’on zoom sur la situation de la pauvreté à La Réunion, alors ces données sont proportionnellement effroyablement plus criantes dans un département où plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et où le chômage gagne chaque jour davantage de terrain pour dépasser la barre insupportable des 30%.

 Le combat contre l’urgence sociale à La Réunion: pour en faire une priorité nationale

Au niveau local, nous avons fait valoir la prise en compte de l’urgence sociale comme une priorité nationale pour que tous les acteurs concernés se mobilisent face à ce phénomène qui gangrène la cohésion sociale à La Réunion. Nous avons mis en avant le combat à mener pour plus de justice sociale dans le projet que nous défendons pour La Réunion et que nous porterons de façon intransigeante au sein de l’Assemblée Nationale.

Les rendez vous électoraux sont une occasion d’expression pour ceux qui sont frappés par la détresse sociale au quotidien.

 

Article du journal le Monde en date du 10 avril 2012

Pourquoi la pauvreté n’est pas un thème de la campagne

 On ne les entend pas, on n’en parle pas ; ce sont les grands absents de cette campagne électorale. Et pourtant ! On pourrait reprendre, au mot près, la vigoureuse interpellation de Victor Hugo à l’Assemblée nationale, le 9 juillet 1849 :  » La misère, Messieurs, j’aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir où elle en est, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu’où elle peut aller, jusqu’où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dis pas au Moyen Age, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivons. Voulez-vous des faits ? « 

En voici. En 2010 (derniers chiffres connus), 8 ,2 millions personnes vivaient en France en dessous du seuil de pauvreté – qui est fixé à 60 % du revenu médian, soit 954 euros (données de l’Insee, 2009). Parmi elles, figuraient 2, 153 millions d’ enfants de moins de 16 ans, soit un enfant sur cinq.

La pauvreté devait baisser – Nicolas Sarkozy s’y était solennellement engagé – d’un tiers au cours de ce quinquennat. Or, il y avait, en 2010, 330 000 pauvres de plus qu’en 2007. Le nombre d’enfants pauvres de moins de 6 ans a augmenté d’un tiers, et frôle le million.

Le rapport que vient de publier l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes) est accablant. Entre 2002 et 2009, l’intensité de la pauvreté, qui mesure l’écart relatif du revenu médian des pauvres par rapport au seuil de pauvreté, est passé de 16 % à 19 %, tandis que la proportion de personnes en situation de pauvreté extrême (moins de 40 % du revenu médian) a augmenté de 43 %, passant de 2,3 % à 3,3 %.

Comment expliquer que ces questions soient absentes du débat électoral ? Est-ce que l’aggravation de la pauvreté, mesurée par les statistiques, serait imperceptible pour les citoyens ? Non. Selon l’Eurobaromètre  » Pauvreté et exclusion sociale  » (décembre 2010), 93 % des Français estiment que la pauvreté a augmenté entre 2007 et 2010. On ne peut pas davantage dire qu’ils s’en désintéressent : 91 % d’entre eux estiment qu’il s’agit d’un problème qui requiert une action urgente du gouvernement. Il est vrai que leur confiance dans l’action gouvernementale contre la pauvreté a fortement chuté, passant de 35 % en 2009 à 23 % en 2010.

Et c’est peut-être là qu’est l’explication. Il se pourrait que, les citoyens n’attendant plus rien d’eux en ce domaine, les candidats aient renoncé à combattre la pauvreté. Il se peut, aussi, qu’ils manquent d’imagination. Auquel cas ils pourront lire avec profit les dernières recommandations du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE), organisme dirigé par Etienne Pinte, député UMP de Versailles : revalorisation de 25 % du revenu de solidarité active (RSA) socle (qui devra être indexé sur les revenus d’activité, et non plus sur les prix), abrogation des restrictions concernant l’aide médicale d’Etat contenues dans la loi de finances 2011, revalorisation du seuil d’accès à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) à hauteur de 60 % du revenu médian.

 » Détruire la misère, oui, cela est possible ; les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse, car, en pareille matière, tant que le possible n’est pas fait, le devoir n’est pas rempli.  » Victor Hugo, encore.

Thibault Gajdos , CNRS

Pierre Vergès et la vie chère sur Télé Kréol (n°2)

A regarder l’extrait de l’émission 100/% politique de Télé Kréol. Sur la question de la vie chère, Pierre Vergès parle de l’urgence de respecter les compétences des collectivités réunionnaises et appelle l’Etat à prendre ses responsabilités. Il apporte aussi des pistes de solutions DURABLES à ces problèmes notamment par le co-développement et la diversification de nos sources d’approvisionnement.

Tribune Libre de Pierre Vergès: Produits solidaires; J’avais – hélas – raison !

Un communiqué de la Préfecture de La Réunion en date du 30 mars dernier vient  confirmer ce que je n’ai eu de cesse de mettre en avant depuis le début des discussions autour de ces produits solidaires :

 La Présidente du Conseil Général n’avait pas à mettre sur la table des millions d’euros d’argent public pour aider à faire baisser les prix.

 Pourquoi ?

 Rappelons de quoi il s’agit : L’Etat provoque des débats autour de la baisse de prix de certains produits jugés de première nécessité pour sortir de la crise et des émeutes en février dernier.

 Bien sûr, l’Etat ne met pas UN EURO sur la table des négociations.

 Il ne mobilise même pas les dispositifs pourtant promis par le Président candidat UMP Sarkozy.

 Et, grand seigneur, celui-ci s’est contenté de saluer vigoureusement l’esprit de responsabilité de Nassimah Dindar et de Didier Robert sur ce dossier…  

Dans la motion que le groupe PCR Alliance a présenté, en commission permanente du 7 mars dernier, pour mettre en avant des solutions plus efficaces afin de s’attaquer à la question de la vie chère, il était déjà précisé les effets volume qu’engendrerait une baisse sur des produits ciblés.

 Les fournisseurs et distributeurs l’avaient bien compris. De ce fait, ils pouvaient  financer seuls la baisse maximale de 40% sur certains de ces produits, effort compensé par cette augmentation des ventes.

 L’argent public n’avait donc pas à être gaspillé pour renforcer des positions économiques et de monopoles. J’avais par ailleurs alerté sur le risque d’illégalité de cette mesure qui entrave gravement la concurrence.

 L’actualité nous le prouve par les faits :

 Nous savons que des entreprises se plaignent des conséquences de ces mesures mises en place en dehors de toute logique de libre concurrence, contraire à l’esprit de la réglementation européenne.

 Les consommateurs se plaignent de ne pas avoir le choix, et disent se sentir contraints de modifier leurs habitudes de consommation. D’autres jugent tout simplement inutiles ces mesures qui n’impactent en rien leur panier.

 En moins de 3 semaines : les 60 produits ont vu leur ventes augmenter de 22 à 3000 %. Cet effet était prévisible tout comme le gain de productivité que ces hausses de chiffre d’affaires procurent aux fournisseurs et aux distributeurs.

 Prenons le cas des désormais fameuses couches « Cabriole » :

 Le fournisseur consent un effort de baisse de prix de 14% – le distributeur de 10%. Le Conseil général apporte alors 10% de subvention sur les ventes à la société qui fabrique les couches « Cabriole ». Résultat : les ventes ont été multipliées par 348% !

 La démonstration est donc faite : l’argent public est dilapidé dans un système économique privé extrêmement rentable et profitable aux monopoles de l’industrie et de la grande distribution.

 Nous ne cherchons pas à incriminer les profits. Mais la démonstration est faite que ces privés peuvent absorber sans problème la baisse des prix, baisse hélas assumée en partie par l’argent public, donc par les Réunionnais.

 Les contrats entre les opérateurs privés et le conseil général n’étant pas encore en œuvre, les fournisseurs et distributeurs ayant assumé l’avance pour le conseil général, j’appelle la Présidente à reconsidérer sa position.

 Ainsi éviterons-nous que  se concrétise ce scandale de l’argent public gaspillé au profit de privés.

 Je réitère la proposition que plusieurs élus ont soutenue lors du débat sur ces mesures : mettre en place une aide directe à la population et sortir de la subvention aux représentants de la grande distribution.

 

 

 

 

 

Retour sur la visite de Nicolas Sarkozy: le candidat des promesses contredit le Président de l’austérité

Le bilan de Nicolas Sarkozy discrédite ses nouvelles promesses

Comment faire confiance au Président candidat qui veut montrer aujourd’hui le visage d’un Président soucieux des problèmes de la population, annonçant à tour de bras des mesures qui sont à l’inverse des actes commis pendant 5 ans au détriment des conditions de vie d’une large frange de la population. 

Le candidat des contradictions

Quelques illustrations suffisent pour démontrer l’aplomb avec lequel Nicolas Sarkozy vient aujourd’hui se présenter face aux français pour leur jurer qu’il sera le Président de l’emploi et de la croissance économique !

Le contre bilan…

 Si l’on prend uniquement le cas de la Réunion :

  • Les budgets pour l’Outre Mer ont été sacrifiés durant ces 5 dernières années : au total ce sont environ 3 milliards d’€ qui ont été supprimés des politiques nationales en faveur de La Réunion pour contribuer à la politique d’austérité.
  • Le chômage a progressé de 37% entre 2007 et 2012 : 45.000 chômeurs de plus à La Réunion depuis 2007.
  • Le démantèlement du service public a engendré la perte de 150 postes d’enseignants alors que la démographie progresse et que les besoins en matière d’éducation sont plus importants ici à La Réunion compte tenu du rattrapage des retards.
  • Aujourd’hui il annonce que les collectivités territoriales devront participer à ce démantèlement s’il est réélu.
  • L’ambition de l’autonomie énergétique est brisée avec le rabot porté sur les niches fiscales : le seul secteur du photovoltaïque a engendré la régression de 6,6% de créations d’entreprises à La Réunion en 2011. 1000 emplois ont été perdus alors que les énergies renouvelables constituent le vivier d’emplois pour l’avenir de l’île. 
  • La vie chère et le prix des carburants : pas UN EURO engagé par l’Etat pour régler ces problèmes qui ont connu leur apogée par les manifestations de février 2012. Dans le même temps le candidat Président annonce qu’il se donne 6 mois après sa réélection pour régler la question des carburants et de la vie chère. En 5 ans pourquoi alors n’a t ‘il rien fait ?
  • Sur la diversité culturelle : en venant ici il cite l’exemplarité de La Réunion devant les représentants du comité du dialogue interreligieux : 1 semaine avant il parle de « musulman d’apparence »…. Et entame chaque jour davantage la démocratie et les droits les plus fondamentaux pour chasser sur les terres du FN.
  • La crise et la nécessité de réforme sont les alibis de la régression pour Nicolas Sarkozy qui continuera dans la ligne qu’il a tracé, celle de l’austérité et d’un système qui favorise ceux dejà favorisés.

 …Versus le contre programme: des annonces poudre aux yeux 

Il annonce des exonérations et la poursuite de la défiscalisation : qu’il a lui même sacrifié !

 Il annonce un contrat avec les collectivités sur un secteur donné, citant le cas des énergies renouvelables: secteur qu’il a lui même sacrifié et collectivités qu’il a lui même affaibli en gelant les dotations

 Il annonce la priorité aux Réunionnais sur des postes de fonction publique d’Etat à la Réunion : or, cette promesse avait dejà été faite lors du CIOM : résultat toutes les dernières nominations à La Réunion (commissaire endogène, …) sont toutes des candidatures de l’extérieur.

 Il annonce le développement des productions endogènes : du dejà vu lors du CIOM de 2009 : quelles solutions concrètes à la dynamisation de la production locale ? quelles aides concrètes seront apportées aux côtés de l’aide du conseil général aux agriculteurs ? pas de réponse concrète !

 Il annonce des mesures pour l’Education en particulier pour les enfants en difficultés : dans le même temps les moyens de l’éducation sont démantelés. Avec quels moyens réalisera t’il cette ambition ? 

Tout ça pour dire que son programme n’est pas crédible, ni à la hauteur des attentes des Réunionnais. Nicolas Sarkozy ne peut être le Président d’une ambition nouvelle pour La Réunion, comme il a démontré qu’il n’a pas été le Président du pouvoir d’achat tel que promis aux français en 2007. 

 

Nicolas Sarkozy s’attaque au service public local

« Une nouvelle porte qui se ferme pour nos jeunes »

Au moment où il engage une visite dans notre île, le Président candidat vient d’annoncer qu’il va étendre le non remplacement d’un départ à la retraite sur deux aux grandes collectivités territoriales s’il est réélu.

 Il justifie cette mesure par le fait que sur les 5 dernières années l’Etat a supprimé ainsi 160.000 emplois au moment où les collectivités en ont crée 100.000.

 Cette annonce succède à la casse sociale opérée dans les services publics relevant de l’Etat dans des domaines aussi importants que l’éducation par exemple.

 Dans la situation actuelle de l’emploi et des mesures de rattrapage qui sont à préserver à La Réunion pour assurer un service public optimal, au niveau des attentes de la population, cette mesure est une nouvelle traduction de la volonté manifeste de l’UMP de sacrifier un peu plus le service public et aggraver ainsi le chômage.

 Dans notre département, où 60% des jeunes Réunionnais et Réunionnaises sont sans emploi, cette perspective correspond à une nouvelle porte qui se ferme pour des jeunes qui aspirent à intégrer la fonction publique territoriale.

 Nous dénonçons fermement cette nouvelle menace sur le service public qui porte atteinte aux moyens que nous avons à mettre en œuvre pour assurer les conditions de notre développement.

 

Pierre Vergès et Faiza Ibrahim dans 100% Politique sur Tele Kreol (1)

Extrait de l’émission 100% politique de Tele Kreol (29/03/2012) avec comme invité Pierre Vergès et Faiza Ibrahim.

A regarder en video l’extrait de l’intervention de Pierre Vergès qui se prononce sur le sujet de la vie chère et évoque les solutions d’urgence proposées par le Parti Communiste Réunionnais ainsi que les solutions durables qui devraient être explorées.